Sonorisation

Le succès d’une soirée repose non seulement sur le calleur, aussi bien préparé soit-il, mais aussi, et ce sans contredit, sur une sonorisation appropriée.

La sonorisation appropriée aux besoins de danses callées pour le public en général (soirées de danses) n’est pas exactement la même que pour les spectacles musicaux, de chansons, de galas ou de concours, ou même d’ateliers de danses. Lors des soirées de danses, tous doivent nécessairement entendre non seulement les explications du déroulement de la danse, mais aussi et surtout les calls lors de l’exécution de celle-ci, et ce sur une trame  musicale appropriée, assurant ainsi le plaisir dans son exécution.

L’équipement et sa disposition

Lors de soirées de danses « grand public », on est à même de constater non seulement les effets de perte de volume sonore reliée à la distance séparant les danseurs des haut-parleurs, mais aussi les pertes de volume sonore découlant des bruits ambiants  provenant des gens qui ne dansent pas et qui sont assis  derrière le plancher de danse entretenant des conversations… Le volume est d’autant plus  »masqué » lorsque les gens sont assis sur un côté ou des deux côtés de l’aire réservé à la danse.

Les systèmes de son principalement utilisés depuis les vingt dernières années (console non amplifiée et haut-parleurs amplifiés) facilitent grandement à rendre le call équilibré sur tout le plancher de danse. En effet, la plupart du temps on peut disposer les haut-parleurs à des endroits stratégiques permettant de remédier à la situation.

Dans une salle disposant d’un plancher de danse d’une profondeur de 10 mètres environ, les haut-parleurs peuvent être disposés avec un espacement de 8 mètres environ.

Exemple pour une danse « set carré » :

Musiciens et moniteurs (note 1.)

HP       <——-  8 mètres  ——->     HP

à +2,5 mètres de haut idéalement (note 2.)

ex. sur scène lorsque possible laisser 2 mètres libres env.

Au-delà de 10 mètres, notez la perte du volume sonore de ±20%, auquel s’ajoute la perte provenant du bruit ambiant, le cas échéant.

Dans le cas où la profondeur du plancher de danse excède ±10 mètres , il est nécessaire d’ajouter des haut-parleurs,  de préférence sur les côtés aux limites du plancher de danse lorsque possible, et non sur les côtés de la salle proprement dite car les conversations des gens qui ne dansent pas seront perturbées, avec la conséquence qu’ils parleront plus fort et masqueront davantage le volume sonore dédié aux danseurs!

Dans tous les cas, il est préférable d’ajouter des haut-parleurs plutôt que de monter trop haut le volume sonore d’avant-scène et causer ainsi des retours de son et/ou des interférences auprès des musiciens.

Note 1. Si les musiciens sont debout, des moniteurs sur pied permettent de réduire un éventuel  »masquage » provenant de ces moniteurs.

Note 2. Lorsque les plafonds sont bas, il faut nécessairement ajouter des haut-parleurs sur les côtés, et ce à distance moindre que 10 mètres.

La sonorisation comme telle

De bons équipements sous la gouverne d’un sonorisateur qui connait bien non seulement son équipement, mais aussi les besoins des danseurs, est la clé du succès de la soirée.

Règle générale de base : il donnera la priorité au call, ensuite à la mélodie, et finalement à l’accompagnement (voir « Théorie du call »).

Le volume sonore du calleur sera augmenté après qu’il aura donné ses explications, et ce pour bien s’ajuster à la musique.

Lorsque le calleur agit parmi les danseurs, utilisant un micro-main sans fil ou un micro-casque sans fil, il s’entend dans la salle à partir des haut-parleurs. Il serait essentiel que le récepteur du sans-fil soit à une hauteur d’au moins 2 mètres. Cependant, s’il s’installe sur la scène, il faudra prévoir un moniteur seulement pour lui, ce moniteur étant placé derrière le calleur et dirigé vers le public, et non vers les musiciens. Idéalement, il faudrait lui en installer deux pour avoir l’effet stéréo car ainsi il va mieux s’entendre, et les gens dansant près de la scène aussi.

Avant le début de la soirée, le sonorisateur verra à ajuster les volumes indépendants des haut-parleurs au besoin, tout en tenant compte du fait que les danseurs situés à l’arrière sont souvent des danseurs moins bien initiés et ayant un besoin accru de bien comprendre les explications fournies avant la danse, et surtout le call durant l’exécution de celle-ci.

À chacune des danses, le volume musical sera ajusté selon le type de pièce, le nombre de musiciens, les principaux instruments de musique en cause (ex. violon vs accordéon, ou la combinaison de ceux-ci), ainsi que  l’accompagnement bien sûr.

Une page web intéressante concernant les distances relatives aux pertes sonores et au masquage causé par des bruits ambiants : http://francismerck.free.fr/technique01.html

                                Surtout, amusez-vous bien en dansant,

                                                 Guy Leroux

Le présent texte abordant la sonorisation appropriée aux besoins des soirées de danse a été écrit en collaboration avec M. Marcel Picotin bien connu dans le milieu folklorique québécois (sonorisateur, calleur, animateur et organisateur de concours, galas, de soirées de danses callées,…) et avec Mme Claire Ouellet (directrice musicale du groupe Le Vent des cantons, spectacles musicaux et chansons, ainsi qu’organisatrice de galas et de soirées de danses callées).